Née de l’union de deux esclaves, elle a hérité des cheveux bleus de son père colibri. Elle les a très peu connus et a été revendue très jeune au service d’un maître couturier qui avait besoin de ses petites mains et de son agilité pour confectionner ses pièces.

Sa vie n’a été que couture jusqu’à présent. Elle se confectionne elle-même ses vêtements mais le maître l’a revendu pour acheter une esclave plus jeune. Naïa ne connaît rien de ce monde et se retrouve désarmée face à son nouveau propriétaire. Il faudra gagner sa confiance et faire preuve de patience mais la belle ne demande qu’à être rassurée pour pouvoir évoluer sereinement et se montrer utile.

Elle s’est résolue à son sort mais ce n’est pas pour autant qu’elle le vit sereinement.

Une enfance malheureuse passée dans les bas fond de Sanguis. C'était la faim, la misère, la puanteur. Sanguis, plus belle vide de Gafaeld ? Il n'en était rien. Les esclaves, pauvres et autres miséreux nageaient dans une violence et une peine quotidienne. Se battre pour quelques miettes de pain était devenu une habitude sous le règne du précédent roi. Non pas qu'il soit mauvais, mais Gafaeld avait fait face à une période compliquée en ces temps, et les pauvres bougres n'étaient pas les plus choyés.

Ialnys a grandi là-dedans. Survivant dans la rue sans que le vendeur qui s'occupait d'elle n'y fasse trop attention. Fallait-il encore qu'il puisse vendre l'un de ses esclaves pour subvenir à ses besoins. Finalement, atteignant l'adolescence, elle trouva une alternative, peu lui importait alors les conditions de cette dernière.

S'engageant dans les ordres religieux, elle échappe à la pauvreté et la famine. Aujourd'hui, elle est encore novice, en passe de devenir prêtresse à l'éfigie de Tharodis, dans un petit temple de cette dernière, dressé à Sanguis.

Dans une famille modeste des plaines, Esperanza vit le jour. Cependant au grand damn de ses parents et d’elle-même, à deux ans, son maître l’offrit à un marchand, avec l’unique but de s’en débarrasser.

Parcourant le royaume, elle fut proposé à la vente dans toutes les régions ; elle trouva parfois acquéreur mais ils se lassèrent de la timide et maladroite humain. A chaque essai, le même point de départ l’attendait : un éternel retour en arrière.

Elle souffrit énormément de cette vie, ayant l’unique impression d’être indésirable auprès de tous. Il lui était impossible de se lier aux autres et elle en devint méfiante et exécrable. D’elle-même, elle imposait la distance avec les autres afin d’éviter de souffrir, préférant les observer de loin, tenter de les comprendre par sa simple vision.
Mais son destin allait changer peu après ses dix-sept ans. Adoptée, appréciée, son nouveau maître la prit sous son aile. Homme peu recommandable, charlatan reconnu, il observa en ses qualités un moyen aisé de se faire de l’argent. Après un apprentissage aussi difficile qu’intense et court, sa protégé devint une diseuse de bonne aventure.

Petits détails :
- Esperanza se méfie de son maître. Certes, elle a accepté son enseignement pour se donner les armes de survivre, si jamais, ce dernier venait à l’abandonner comme les autres.
- Si d’ordinaire elle est peu bavarde, elle a réussi à se montrer plus loquace pendant les séances de divination, choisissant avec soin ses mots pour ne jamais quitter la généralité tout en visant avec précision la personne qui lui fait face. Si arnaquer les gens n'était pas une voie possible à ses yeux,, la jeune esclave y a pris goût.

A l’instar de sa mère, avant elle, Neith appartient à une troupe de danseurs, principalement installée à Drakays. Il n’est pas rare de les voir voyager et de les admirer à toutes les grandes cours du royaume.

Née dans ce monde artistique, elle a très vite développé une affinité avec. Enfant hyperactif, incapable de rester en place, à peine eut-elle appris à marcher qu’on la voyait déjà tenter d’imiter les autres esclaves.

Sa vocation se fit naturellement. Son maître se refusa de laisser ce diamant brut à d’autres. Il l’éleva pour en faire sa danseuse phare.

A ses débuts, Neith s’est principalement produite à la cour du seigneur Kael. Et il se dit, encore aujourd’hui, qu’elle a envoûté autant d’âmes qu’elle n’a occupé de lit. Dont les plus prestigieuses. Cependant la disparition soudaine au bout de trois ans serait, si on en croit les rumeurs, à une grosse inopinée. Comme beaucoup d’autres, elle aurait porté un énième bâtard du prince des sables. Avant de revenir plus tard sur le devant de la scène à Drakays.

Petit détail :
- C’est à vous de choisir si les rumeurs sont vraies. Neith cache cependant sa progéniture -si elle existe- pour lui éviter de subir les regards méprisants, qu'elle soit de Kael ou d'un autre. Elle se veut être une bonne mère.

Née d'un maître ignoble, mou, hideux, et d'une mère à la beauté inégalable, Metylda a rapidement compris quel était le fléau de l'humanité. Les hommes. Des êtres répugnants. Des êtres inutiles. Bons à ramper devant les souliers des belles dames. Des choses, dont les organes génitaux, n'étaient même pas attirants. Un petit vers mou entre les jambes, et les voilà qu'ils clament haut et fort leur pouvoir ?

Elle va vous le dire Metylda. Les hommes sont dégueulasses. Tous les hommes. Sans exception.

Les femmes, par contre, c'est une autre histoire. C'est toujours plus beau une femme.
En grandissant, cette haine ne s'est pas arrangé. Tout individu de sexe masculin qui ose poser les yeux sur elle lui donne de sérieuses envies de vomir. Ces êtres-là ne sont pour elle que du bétail bon à la reproduction, et encore, faudrait-il qu'ils sachent donner du plaisir.

Elle se dit qu'elle essaiera peut-être un jour. Mais bon, elle aimerait pas attraper une maladie, parce que c'est bien connu, tous les hommes sont des infidèles nés.

Petits points :

- Bref. Elle déteste les hommes.
- Elle trouve certaines femmes très stupides de se laisser avoir par les hommes et de ne pas remarquer leurs vraies natures. Mais elle les pardonne, c'est à cause de l'éducation qu'elles ont reçues.

Leonid est né chez un marchand d'esclaves à Nolkyr. Il a eu un frère, mort en bas-âge dont il se souvient encore. Ses parents ont été vendus avant lui. Acheté jeune par un maître qui le laissera s'occuper de toutes les tâches ménagères de sa demeure, le petit mustélidé n'aura pas découvert le monde extérieur avant sa majorité. C'est un esclave discret, silencieux, et il faut croire que cette facette de lui ne plut pas à son maître lorsque ce dernier tenta de le mettre dans son lit.

Leonid rêve de liberté.

Il s'en débarrassa rapidement, en le revendant à quiconque en voudrait bien.
Et une nuit glacial, douloureuse, Leonid s'en alla sans laisser de traces. Où s'est-il égaré ? La toundra mortelle de Nolkyr laissera penser qu'il est mort de froid.

Mais qui sait ? Peut-être est-il tombé sur une bonne âme.

Reste de l'histoire/enfance libre.

Ayant grandi auprès d'un maître doué de ses mains pour soulager les douleurs, Robyn a tout appris de lui. Il était d'ailleurs excellent dans ce qu'il faisait. Et bien que ce soit un esclave, on lui reconnaissait ces talents. Connaissant les moindres points du corps humains et comment les soulager, ses mains étaient connues pour être magiques.

Sous la tentation d'une énorme bourse remplie, Robyn fût vendu par son maître à un prêtre qui lui assurait qu'il servirait au mieux les dieux et ses serviteurs.

Il lui coupa la main droite pour en faire une offrande à Aal.

Depuis, ses talents ne lui servent plus à rien. Il espère qu'on le sortira de là, et que sa vie prendra un nouveau sens.

Petits points :

- Robyn a du mal avec les dieux à présent. Il ne veut pas y croire, mais ne peut le dire à personne, de peur d'être tué.
- Autant dire qu'il n'a plus goût à grand chose. On lui a retiré ses outils de travail, il ne sait plus à quoi il peut être utile.

Depuis plus de trente-ans, sous les ordres de son maître, Shalzar conduit les bêtes à travers les montagnes hostiles de Nölkyr, sa deuxième maison. Il s’épanouit dans cette nature gigantesque, dans ce monde où les statuts sociaux ne pèsent plus sur ses épaules.
La tranquillité le ravit ; il déteste l’agitation des villes.

Il semble connaître par cœur les chemins à suivre, les moyens d’éviter les rencontres inopinées avec les faunes sauvages.
De la même manière qu’il dirige les bêtes, il est un véritable guide pour les âmes égarées. Il les rassure par sa sagesse, les console par sa bienveillance et les ravit par ses nombreuses histoires folkloriques.

Cependant, Shalzar est une figure énigmatique. Peu en savent sur lui, ce qui est ou son but. Sa propre histoire semble perdue dans les méandres de l’oubli. Pourtant, sa compagnie aussi éphémère soit-elle revigore les voyageurs égarés.

Petits détails :

- Shalzar est un homme entouré d’une aura de mystère. Il alimente les rumeurs au sein de la Citadelle ; beaucoup pense qu’il n'est qu’un mirage.
- Guider a toujours été une véritable mission. Il est un berger, pour les hommes comme pour les bêtes.
- Son maître se la coule douce à la Citadelle, ne sortant que peu. Shalzar ne le voit qu’une à deux fois par an, à des périodes clés où il ramène les bêtes.
- Il sait survivre et se nourrir. Bien que des provisions lui soient accordées, il doit souvent en trouver par ses propres moyens.